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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 14.djvu/261

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connu sous le nom de marbre de la Puebla s’exploite dans les carrières de Totamehuacan et de Tecali, à deux et à sept lieues de la capitale de la province. Le marbre de Tecali est transparent comme l’albâtre. On trouve le sel disséminé dans des terrains argileux qui couvrent le dos des Cordilières. Les plateaux du Mexique ressemblent, sous ce point, à ceux du Thibet, de la Tartarie et de la Mongolie.

La vallée de Mexico renferme deux sources d’eaux thermales, dont l’une, nommée pegnon de los bagnos (rocher des bains), a une température assez élevée. On y a établi des bains salutaires et assez commodes. Les Indiens du voisinage fabriquent du sel : ils lessivent des terres argileuses chargées de particules salines, et n’emploient pour combustible que la fiente de mulet et de vache. Cette saline existait déjà du temps de Montézuma. C’est une opinion répandue dans le pays que ce sel se forme, comme le salpêtre, par l’influence de l’air atmosphérique ; il paraît en effet qu’il ne se trouve que dans la couche de terre supérieure jusqu’à trois pouces de profondeur. Les indiens paient aux propriétaires du sol une petite somme pour obtenir la permission d’enlever cette première couche salée ; ils savent qu’après quelques mois ils retrouvent une croûte d’argile chargée de particules salines.

La mine de sel la plus abondante du Mexique est le lac de Pegnon-Blanco, dans l’intendance de San-Luis-Potosi. Il est situé au pied