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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 14.djvu/98

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velle-Espagne dans le golfe. C’est là que se rendent toutes les richesses des Indes orientales arrivées au port d’Acapulco par les vaisseaux qui viennent des Philippines. C’est le centre naturel de toutes celles de l’Amérique ; et la flotte y apporte annuellement d’Espagne des marchandises d’une immense valeur. Le commerce de Vera-Cruz avec Mexico ; par Mexico, avec les Indes orientales ; avec le Pérou, par Porto-Bello ; avec toutes les petites Antilles, par Carthagène ; avec Zapotecas, Saint-Alphonse et Guaxaca, par la rivière d’Alvarado ; avec Tabasco, Los Zeques et Chiapa dos Indos par la rivière de Grijalva ; enfin celui de la Vieille-Espagne, de Cuba, d’Espagnola, de l’Yucatan, rendent cette ville si riche, qu’elle peut passer pour le centre de tous les trésors et de toutes les marchandises des deux Indes. Comme le mauvais air est la cause du petit nombre de ses habitans, leur petit nombre fait aussi qu’ils sont extrêmement riches, et qu’ils le seraient encore plus, s’ils n’avaient pas souffert des pertes irréparables causées par de fréquens incendies. Les marchandises qui viennent de l’Europe sont transportées de Vera-Cruz à Mexico, Xalapa, Puébla-de-los-Angelos, Zacatecas, San-Martino, et d’autres lieux, sur le dos des chevaux et des mulets, ou sur des chariots traînés par des bœufs. La foire ressemble à celle de Porto-Bello, mais elle dure plus long-temps ; car le départ de la flotte, quoique fixé au mois de