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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/206

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du Brésil. On exporte le froment dans des cuirs verts que l’on coud en forme de sac ; mais il est sujet à se gonfler et à fermenter dans la traversée. Les vignes ont réussi à merveille à Rio-Grande ; la culture du chanvre, essayée par ordre du gouvernement, a été abandonnée comme trop pénible. Près de San-Pedro l’on exploite de la houille, et des indices y annoncent de l’étain ; enfin on a récemment entrepris d’établir des lavages d’or sur plusieurs rivières dont les bords sont bien boisés.

L’île Sainte-Catherine, située par 27° 19′ sud, est séparée du continent par un détroit qui, en certains endroits, n’a pas une demi-lieue de largeur. La surface de cette île offre un mélange de montagnes et de plaines ; quelques endroits sont marécageux. Le climat y est sain et serein ; les chaleurs y sont constamment tempérées par des brises du sud-ouest et du nord-ouest. Les forêts, qui occupaient autrefois une grande partie de la surface, ont été considérablement éclaircies ; de sorte que le bois de charpente est devenu assez rare. L’humidité naturelle de l’intérieur rend le sol extrêmement fertile. Il est formé principalement de débris de végétaux en décomposition. Toutes les plantes y croissent avec une vigueur étonnante. On rencontre de tous côtés des myrtes, des grenadiers, des rosiers, des jasmins, des œillets, des romarins. Les habitans sont en général polis et hospitaliers, les femmes jolies et vives ; elles s’occupent principalement à faire de la