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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/205

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monde ; car il l’est également bien pour communiquer avec l’Europe, l’Amérique, l’Afrique, les Indes orientales, la Chine et les îles du grand Océan. Les exportations consistent en coton, sucre, rhum, bois de construction et de marqueterie, cuirs, suif, indigo et coton, or, diamans, topazes et autres gemmes. Rio-Janeiro a des raffineries de sucre et des distilleries de rhum : on y compte 100,000 habitans.

La capitainerie de Rio-Grande, la plus méridionale de toutes, confine au sud avec le territoire du Rio de la Plata. Son port, qui mérite plutôt le nom de baie, est situé par 32° sud. Le peu de profondeur de l’eau à l’entrée, les sables mouvans, et la violence de la lame, la rendent dangereuse pour les navires qui tirent plus de dix pieds ; mais dans l’intérieur, au-delà de cette terre, l’eau est tranquille et profonde. San-Pedro, la ville principale, défendue par plusieurs forts construits en partie sur des îlots, est bâtie à l’entrée de la baie, au milieu de dunes que souvent les vents déplacent ; ils emportent le sable, et le jettent dans la ville, où la poussière pénètre alors de toutes parts. Les rives de la baie sont extrêmement peuplées. L’occupation principale des habitans consiste dans l’éducation du bétail, qui est facilitée par des pâturages d’une étendue immense. La vente du suif, de la viande sèche et des peaux, est une grande source de richesse pour le pays. Le climat y est très-beau, et le sol si fécond, qu’il mérite le nom de grenier