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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/222

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Hollandais. La population des deux villes réunies s’élève à 60,000 âmes. On y voit plusieurs beaux édifices, et le nombre des négocians riches y est plus considérable, relativement à sa population, qu’en tout autre endroit du Brésil. La province produit de la vanille et beaucoup de sucre ; mais le principal objet de commerce est le coton, quoiqu’il ait récemment perdu une partie de sa réputation ; ce qui vient probablement de la négligence des cultivateurs.

Paraïba fut nommée Fredericstad par les Hollandais : l’entrée de la baie qui lui sert de rade est difficile. La province est riche en bois de teinture ; on dit qu’il s’y trouve des mines d’argent à Tayciba. Paraïba doit son origine aux Français.

On comptait autrefois sur la côte deux autres gouvernemens voisins de celui de Paraïba, Tamaraca au sud, Rio-Grande au nord ; ils n’existent plus aujourd’hui. Tamaraca passait pour la plus ancienne capitainerie du Brésil : la capitale était située dans une île séparée du continent par un canal long de trois lieues. Quelques auteurs l’appelaient Sainte-Marie de la Conception, et d’autres Nuessa Segnora de la Conception. Rio-Grande, ou Natal-los-Reyes, était à l’embouchure d’une rivière qui prend sa source dans un lac d’environ dix lieues de tour, d’où l’on tirait, disait-on, les meilleures perles du Brésil.

La capitainerie de Seara est peu connue ; le commerce y est peu actif. On trouva du cristal