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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/275

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arc ; arre, l’air ; arraïp, mauvais air ; amen, pluie ; amen poitou , temps tourné à la pluie ; toupen, tonnerre ; toupen verap, éclair ; ibecoitin, nuées, ou brouillards ; ibucture, montagne ; guoum, campagne, ou plat-pays ; tavé, village ; aoh, maison ; ohécouap, rivière, ou courant d’eau ; uhpaon, île entourée d’eau ; kaa, toutes sortes de bois et forêts ; kaapaou, bois au milieu d’une campagne ; kaaonan, habitans des bois ; igat, canot ou nacelle d’écorce qui contient trente ou quarante hommes ; y gureoussou, navire ; puissa-ouassou, filet de pêche ; ingua, grand bateau pour la pêche ; inquiei, bateau qui sert dans les inondations ; mocap, toutes sortes d’armes à feu ; mocap-coui, poudre à tirer ; oura, oiseau ; pira, poisson.

Les Brasiliens n’ont que cinq noms pour les nombres : augepé, 1 ; mocousin, 2 ; mossaput, 3 ; oïoueoudic, 4 ; écoimbo, 5. Lorsqu’ils ont plus de cinq à compter, ils montrent leurs doigts et ceux des assistans jusqu’au nombre dont ils veulent rendre compte.

De plusieurs dialogues que l’interprète de Léry prenait soin d’écrire on ne rapportera que les traits où leur tour d’expression est facile à démêler ; car la traduction en est toujours littérale. Léry se présente pour la première fois chez un sauvage, et l’interprète parle pour lui.

L’Américain. « Ere ioubé ? es-tu arrivé ? L’Interprète, Pa, aiout, oui, je suis arrivé. L’Amér. Thé ! augé nipo, que c’est bien fait !