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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/307

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Autrefois une politique étroite et fausse interdisait l’exploitation des mines de fer ; depuis 1810 cette absurde défense n’a plus lieu. Un haut-fourneau et plusieurs forges ont été établis à Saint-Paul, près de Villa-Rica, où des montagnes entières sont composées de masses énormes de ce métal utile. Le minerai est très-riche.

L’argent, le platine, le cuivre, le plomb, l’étain, le mercure, l’antimoine, le soufre, l’alun, sont aussi au nombre des richesses minérales du Brésil. On a découvert dans un vallon près de Cachoëira, dans le gouvernement de Bahia, un morceau de cuivre natif, long de deux pieds un pouce six lignes, épais de dix pouces, et qui pèse deux mille six cent seize livres.

Le sel est rare dans l’intérieur ; la nature en offre des quantités si considérables le long des côtes, que l’on pourrait en charger des vaisseaux ; mais le commerce de cette denrée indispensable est interdit aux particuliers. Le monopole en est affermé pour une somme qui n’équivaut pas aux avantages que le gouvernement retirerait de l’emploi plus fréquent de cette substance. On est obligé, dans l’intérieur, de laisser à la merci des bêtes féroces les bœufs que l’on tue pour en avoir la peau, parce que le sel nécessaire pour les préparer coûterait trois fois autant que la viande.

Depuis que la maison régnante en Portugal a établi sa résidence au Brésil, le commerce