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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/306

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Tous les diamans appartiennent à la couronne. Le produit annuel est à peu près de vingt mille carats par an. Le roi choisit les pierres qui lui paraissent les plus belles, et livre le reste au commerce. Depuis que la famille royale réside au Brésil, c’est à des négocians anglais qu’ils sont vendus à un prix stipulé par un contrat. La valeur de la collection des diamans du roi de Portugal est de 72,000,000 de francs.

On trouve au Brésil, comme aux Indes orientales, des topazes, des hyacinthes, des rubis, des saphirs, des améthystes, des aigues-marines, des béryls, et beaucoup de cristaux colorés.

Tout l’or que le Brésil envoie en Europe provient de lavages établis le long des rivières, des rives desquelles on enlève le cascalhao, ou lit de cailloux et de gravier qui repose immédiatement sur le roc. Les principaux lavages d’or sont à Jaragua, près de Saint-Paul ; à Rio-Verde, près de Corritiva, dans le même gouvernement ; à Santa-Rica et ailleurs ; dans le district de Canta-Gallo, situé au nord de la baie de Rio-Janeiro ; à Villa-Rica, et dans plusieurs autres endroits du gouvernement de Minas-Geraès. Tout le plateau central, depuis les environs de Saint-Paul et de Villa-Rica jusqu’aux bords de la rivière d’Ytenès, paraît renfermer des mines d’or, mais on n’en exploite aucune. Le produit des mines d’or s’élève à 5,500,000 piastres (29,355,000 francs).