Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/309

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LIVRE SEPTIÈME.

GUIANE ET CARACAS.


CHAPITRE PREMIER.

Guiane.

On comprend généralement sous ce nom une grande contrée de l’Amérique méridionale ; qui s’étend de l’embouchure de l’Amazone à celle de l’Orénoque, qui est baignée au nord et au nord-est par l’Océan atlantique, et qui dans l’intérieur est séparée des pays limitrophes ; au sud et au nord, par les deux grands fleuves que nous venons de nommer ; à l’ouest, par le Rio-Négro et le Cassiquiare. Elle forme donc un grande île dont la longueur est de 1,260 milles, et la largeur de 700.

Les côtes sont partout peu élevées, et si basses, même dans la plus grande partie, que la mer les couvre dans un espace de plusieurs lieues. Les caps ne s’aperçoivent qu’à une petite distance ; cependant les navires s’approchent de terre sans danger, parce que la régularité des sondes indique son voisinage avec assez d’uniformité. Les eaux de la mer, jus-