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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 16.djvu/374

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n’ont pas même l’apparence de doigts, et à peine peut-il les ouvrir un peu. Les pates de derrière sont mal formées ; l’ongle intérieur est plus court et plus faible.

Le museau du tamanoir est très-allongé et tronqué ; sa tête, dans sa plus grande largeur, n’égale par la grosseur du cou ; ses yeux sont petits, enfoncés, noirs ; les paupières sans cils ; ses oreilles petites et arrondies. Sa queue est fort longue, aplatie sur les côtés, diminuant d’épaisseur jusqu’à sa pointe, et couverte de poils très rudes, longs de plus d’un pied, et disposés en panache. L’animal la laisse traîner en marchant lorsqu’il est tranquille, et il balaie le chemin par où il passe ; mais quand il est irrité, il l’agite fréquemment et brusquement, et la relève sans la plier. Les poils dont le tamanoir est revêtu ne sont pas ronds dans toute leur étendue ; ils sont plats à l’extrémité, durs et secs au toucher, comme du foin ; très-courts sur la tête et moins longs sur les parties antérieures du corps que sur les postérieures ; ceux-ci se dirigent en arrière, les autres en avant ; ils forment une espèce de crête sur la ligne du dos, depuis le cou jusqu’à la racine de la queue. La couleur du poil est mêlée de brun foncé et de blanc sale. La longueur ordinaire du tamanoir est de quatre à cinq pieds. On en voit qui ont huit pieds de long. Afin de faire sortir les fourmis de leurs retraites, il gratte la terre avec ses ongles, et lorsqu’elles sortent en foule, il leur présente sa langue. Ces