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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/114

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verses sortes d’arbrisseaux. Plus loin, dans les terres, il se trouve de grandes plaines sur lesquelles on voit peu d’herbe, mais beaucoup de mousse entremêlée de touffes d’arbres, de lacs, et de quelques collines qu’on appelle îles, dont la plupart sont couvertes d’arbrisseaux et de mousse fort haute. Le terrain en est noirâtre comme la terre des tourbes. Entre les arbrisseaux, on est surpris de voir des groseilliers avec leur fruit, et des vignes qui donnent du raisin de Corinthe. On y voit des fraises, de l’angélique, du mouron, des orties, des primevères, des genévriers, la plupart des plantes de Laponie, et d’autres inconnues en Europe. Sur les bords des lacs et des rivières il croît beaucoup de riz sauvage, qui ne demande qu’un peu de culture pour devenir un bon aliment. L’herbe y est fort longue. Les comptoirs anglais ont des jardins où l’on voit croître, à l’entrée de la belle saison, plusieurs espèces de nos herbes potagères, telles que des pois, des fèves, des choux, des navets, et diverses sortes de salades. Mais en général le terrain est beaucoup plus fertile dans l’intérieur du pays, parce que la chaleur y est plus vive en été, et qu’en hiver les gelées n’y sont pas si fortes ni si longues. »

À l’égard des minéraux, « j’y ai trouvé, dit Ellis, du minerai de fer ; et tous les Anglais racontent qu’à Churchill on rencontre à chaque pas du minerai de plomb à la surface de la terre. Les Esquimaux apportent sou-