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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/12

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glais. Reading est une petite ville assez peuplée, mais fort mal bâtie, quoique dans une situation commode, sur le bord d’un grand lac. Water-Town est renommé pour les foires qui s’y tiennent aux mois de juin et de septembre.

Les rivières sont si multipliées dans les environs de Boston, que, répandant de toutes parts la fraîcheur, elles en font un des plus agréables et des plus fertiles cantons de la Nouvelle-Angleterre. Les pâturages y sont remplis de toute sorte de bestiaux, et ne fournissent pas moins à l’exportation qu’à la consommation intérieure. Il n’y a point de colline qui ne soit couverte de nombreux troupeaux. Enfin les Anglais comparent cette province à leur Devonshire d’Europe.

Boston fut long-temps la plus grande ville d’Amérique, à l’exception de deux ou trois villes espagnoles du continent.

Boston, que les Anglais prononcent Baston, est agréablement située dans une péninsule de quatre milles de long, au fond de la baie de Massachuset. Elle est défendue contre l’impétuosité des flots par quantité de rocs qui se font voir au-dessus de l’eau, et par une douzaine de petite îles, la plupart fertiles et habitées. La baie n’a qu’une entrée sûre, et de si peu de largeur, qu’à peine trois vaisseaux y peuvent passer de front ; mais l’intérieur offre un mouillage commode pour cinq cents voiles. La plus remarquable de ces îles se nomme Castle-Island,