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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/212

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bouchure de cette rivière, dont les Français lui ont donné le nom, parce qu’ils ignoraient son nom propre. Plus haut, on trouve celle des Cancés, ensuite celle des Octotatas, nommés aussi Mactotatas, et successivement celle des Ajoués et des Panis, peuple très-nombreux, divisés en plusieurs cantons, et sous des noms différens. Une femme de la nation des Missourites assura l’observateur que le Missouri sort d’une chaîne de montagnes pelées et fort hautes, derrière lesquelles on trouve un grand fleuve qui doit en sortir aussi, et qui coule à l’ouest. « Ce témoignage, dit-il, est de quelque poids, parce que, de tous les sauvages, on n’en connaît point qui voyagent plus loin que les Missourites. »

Tous ces peuples habitent le bord occidental du Missouri, à l’exception des Ajoués, qui sont vers l’est, alliés et voisins des Sioux. Entre les rivières qui tombent dans le Mississipi, au-dessus de celle des Illinois, les plus grandes sont, 1o. la rivière aux Bœufs, qui en est éloignée de vingt lieues, et qui vient de l’ouest ; on a découvert dans son voisinage une très-belle saline, comme on en avait trouvé d’autres sur le bord du Marameg, et à vingt lieues de la bourgade française. 2o. Quarante lieues plus loin, on laisse l’Assenesipi ou la rivière à la Roche, ainsi nommée du voisinage d’une montagne située dans le fleuve même, où quelques voyageurs assurent qu’il se trouve du cristal de roche. 3o. Vingt-cinq lieues au-