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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/262

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sont réduits à quelques restes qui habitent l’île Manitoualin, dans le lac Huron. Les Otaouais, autrefois nombreux, bordaient la grande rivière qui porte leur nom : on n’en connaît aujourd’hui que trois villages mal peuplés.

Le rapide qu’on a nommé Saut-de-Sainte-Marie, dans le détroit qui sépare le lac Huron du lac Supérieur, avait autrefois dans ses environs des sauvages qui en avaient pris le nom de Sauteurs. On les y croyait venus de la rive méridionale du lac Supérieur. Les bords de ce lac n’ont eu depuis aucune autre nation. Dans les postes français, on faisait la traite tantôt avec les Cristinaux, qui y viennent du nord-est, et tantôt avec les Assiniboils, qui sont au nord-ouest. Le lac Michigan, ou des Illinois, qui est presque parallèle au lac Huron, dans lequel il se décharge, et qui n’en est séparé, comme on l’a vu, que par une péninsule de cent lieues de long, a peu d’habitans sur ses bords. En remontant la rivière de Saint-Joseph, dont il reçoit les eaux, on rencontre deux bourgades de différentes nations, qui n’y sont pas établies depuis long-temps. La grande baie, qui se nomme la baie des Puans, ou simplement la baie, a quantité d’îles habitées autrefois par les Poutéouatamis, dont elles conservent le nom, à l’exception de quelques-unes qui sont occupées aujourd’hui par les Nokais. Les Poutéouatamis n’en habitent plus qu’une : ils ont deux autres villages, l’un dans la rivière Saint-Joseph, et l’autre au détroit ;