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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/261

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tres sont réduits à quelques familles errantes. Ceux qui arrivaient dans la colonie française par le Saguenay et par les Trois-Rivières, ont disparu depuis fort long-temps : telles étaient les Attikamègues, qui venaient de fort loin, et dont le pays était entouré de plusieurs autres peuples jusqu’aux environs du lac Saint-Jean, et jusqu’aux lacs des Mistassins et de Nemiscau. On les croit détruits par les Iroquois, ou par les maladies. Entre Québec et Mont-Réal, il se trouve encore, vers les Trois-Rivières, quelques Algonquins qui ne forment point un village, et qui sont en commerce avec les Européens. Dans les premiers temps, cette nation occupait tout le bord septentrional du fleuve, en remontant depuis Québec jusqu’au lac Saint-Pierre. Depuis l’île de Mont-Réal, et toujours au nord, on rencontre quelques villages de Nipissings, de Temiscamings, de Têtes de boule, d’Amikoués, d’Otaouais, que d’autres écrivent et prononcent Otaouaks. Les premiers, qui sont les vrais Algonquins, et qui ont conservé leur langue sans altération, ont donné leur nom à un petit lac situé entre le lac Huron et la rivière des Otaouais. Les Témiscamings occupent les bords d’un autre petit lac qui porte aussi leur nom, et qu’on croit la vraie source de la rivière des Otaouais. Les Têtes de boule n’en sont pas loin : ce nom leur vient de la figure de leur tête, que les mères arrondissent aux enfans dès le berceau. Les Amikoués, nommés aussi la Nation du Castor,