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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/273

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tisa. Lorsqu’il les quitta, l’orateur lui fit ce remerciaient : « Notre père, nous n’avons point de termes pour te témoigner la joie que nous ressentons d’avoir reçu le baptême. Il nous semble maintenant que nous avons un autre cœur. Tout ce qui nous faisait de la peine est entièrement dissipé ; nos pensées ne sont plus chancelantes, le baptême nous fortifie intérieurement, et nous sommes bien résolus de l’honorer toute notre vie. Voilà ce que nous te disons avant que tu nous quittes. »

Au reste, ceux qui regardent le siou, le huron et l’algonquin comme des langues mères, n’ayant pour leur opinion que les preuves générales qu’on tire de l’énergie et du grand nombre de mots imitatifs des signes, le P. Charlevoix observe qu’ils n’en ont pu juger que par comparaison ; et qu’en concluant fort bien que toutes les autres langues des sauvages sont dérivées des trois premières, ils n’ont pas eu le même droit d’établir absolument que celles-ci sont primitives et de la première institution des langues. Il ajoute que tous ces peuples ont dans leurs discours un peu de ce génie asiatique qui donne aux choses un tour et des expressions figurées ; ce qui le porte à croire qu’ils tirent leur origine de l’Asie.

On croit en trouver d’autres dans leur gouvernement et leur religion. La plupart des principes qui servent à régler leur conduite, les maximes générales sur lesquelles ils se gouvernent, le fond de leur caractère, n’ont pres-