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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/309

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térêt. Plusieurs ne se mariaient point, et prenaient des filles pour leur servir de compagnes. Toute la différence qu’on mettait entre les concubines et les femmes légitimes, c’est qu’avec les premières on ne contractait aucun engagement ; leurs enfans étaient sur le même pied que les autres, ce qui ne produisait aucun inconvénient dans un pays où il n’y a point de succession à recueillir. Mais le christianisme a corrigé ces désordres dans toutes les bourgades qui l’ont embrassé. »

On ne distingue point ici les nations par leur habillement. Les hommes, dans un temps chaud, n’ont souvent sur le corps qu’un simple brayer ; l’hiver, ils se couvrent plus ou moins, suivant la qualité du climat. Ils ont aux pieds une espèce de chaussons de peau passée à la fumée ; leurs bas sont aussi de peau, ou de morceaux d’étoffe, dont ils s’enveloppent les jambes. Une camisole de peau les couvre jusqu’à la ceinture, et par-dessus ils portent une couverture, lorsqu’ils peuvent en avoir ; autrement, ils se font une robe de peau d’ours, ou de plusieurs peaux de castor, de loutre et d’autres fourrures, le poil en dedans. Les camisoles des femmes descendent jusqu’au-dessous des genoux ; dans le grand froid, ou lorsqu’elles sont en voyage, elles se couvrent la tête de leurs couvertures ou de leurs robes. Plusieurs ont de petits bonnets en manière de calotte ; d’autres se font une sorte de capuce qui tient à leur camisole. Elles ont aussi une pièce d’étoffe ou une peau