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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/32

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roi d’Angleterre. Ceux qui se refusèrent au joug des vainqueurs obtinrent la liberté de se retirer avec leurs effets ; et leur place fut bientôt remplie par les Anglais, qui donnèrent le nom de New-York à la ville et à la province, parce que le roi Charles en avait fait présent au duc d’York, son frère.

Le duc d’York ne se vit pas plus tôt maître du pays, qu’il en céda une partie considérable à des propriétaires subalternes, qui la divisèrent en Jersey oriental et occidental, apparemment pour faire honneur au chevalier Georges Carteret, un de leurs collègues, originaire de l’île de Jersey. Le Jersey fait aujourd’hui les limites du New-York à l’ouest et au sud, et en est séparé par le Hudson-river ; une ligne tirée du nord au sud séparé de la Nouvelle-Angleterre le New-York, qui est situé dans un climat plus tempéré que celui de cette colonie.

Toutes les colonies anglaises de l’Amérique ont affecté de diviser leur pays en comtés, peuplés ou non ; et les voyageurs de leur propre nation trouvent eux-mêmes cette vanité ridicule.

New-York, capitale du pays, est aujourd’hui beaucoup plus grande qu’elle ne l’était sous le nom de Nieuwe-Amsterdam, et forme une perspective plus agréable. Les édifices y sont fort beaux ; ici, comme dans la Nouvelle-Angleterre, l’entrée est ouverte à toutes les sectes chrétiennes. Les habitans d’origine hol-