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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/363

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» Les cinq nations iroquoises ont pillé, ruiné et maltraité tous les coureurs de bois qui allaient en traite chez les Illinois, les Ouamis, et les autres peuples enfans de mon roi. Comme ils ont agi dans ces occasions contre les traités conclus avec mon prédécesseur, je suis chargé de leur en demander réparation, et de leur signifier qu’en cas de refus et de récidive, j’ai ordre exprès, de leur déclarer la guerre. Ce collier affermit ma parole.

» Les guerriers des cinq nations ont introduit les Anglais dans les lacs du roi mon maître, et chez les peuples ses enfans, pour détruire le commerce de ses sujets, et pour obliger ces nations à se soustraire à l’obéissance qu’elles lui doivent. Il les y ont menés, malgré les défenses du dernier gouverneur de New-York, qui prévoyait les risques où il exposait les uns et les autres. Je veux bien oublier ces démarches ; mais si elles se renouvellent, j’ai ordre exprès de vous déclarer la guerre. Ce collier affermit ma parole.

» Ces mêmes guerriers ont fait plusieurs incursions barbares chez les Illinois et les Otamis ; ils y ont massacré hommes, femmes et enfans ; pris, lié et emmené un nombre infini d’Américains de ces deux nations qui se croyaient en sûreté dans leurs villages au milieu de la paix. Ces peuples, qui sont enfans de mon roi, doivent cesser d’être vos esclaves. Il faut leur rendre la liberté et les renvoyer dans leur pays. Si les cinq nations le refusent,