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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/68

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une chaloupe d’observation, qui commande une grande étendue de côte, et qui est toujours prête à mettre en mer. Nous visitâmes toutes les îles jusqu’à celles de Jékil, et nous reconnûmes l’embouchure de l’Alatamaha ; mais n’ayant rencontré que des Indiens amis de notre nation, nous prîmes le parti de retourner à Savannah, où nous arrivâmes le 19 janvier. »

Au mois de mai 1736, le fort de cette nouvelle colonie était presque achevé, et la ville avait déjà quantité de bonnes maisons, dont quelques-unes étaient de briques. Au mois de janvier suivant, cent cinquante montagnards écossais y abordèrent, dans le dessein de s’établir sur les frontières de la province, vers les établissemens espagnols ; mais, après avoir long-temps attendu Oglethorpe, qui n’était pas encore revenu de Londres, l’impatience leur fit prendre le parti de s’avancer vers les Puïagas, où ils se fixèrent sur le bord de l’Alatamaha, à douze milles de la mer. Ils y bâtirent un petit fort, un magasin, une chapelle, et plusieurs cabanes, sous le nom de Darien. Trois cents Anglais, qui arrivèrent à Savannah le mois suivant, consolèrent les habitans de n’avoir pu retenir les Écossais.

Dans le cours de la même année, Pierre Pury, de Neufchâtel en Suisse, qui avait été directeur de la compagnie des Indes en France, rassembla un grand nombre de ses compatriotes, à la tête desquels il demanda au gou-