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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 18.djvu/79

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toutes les persécutions imaginées en Angleterre pour les forcer à prêter les sermens prescrits par la loi ; et que, n’ayant pu les y faire consentir, le parlement se vit dans la nécessité de statuer que la simple parole des quakers aurait la force d’un serment solennel. Cette opiniâtreté, qui mérite peut-être un meilleur nom, les a suivi dans les colonies d’Amérique, où ils jouissent du même privilége ; et l’on juge que l’exemple de leur droiture et de leur équité peut s’être communiqué aux autres sectaires. Comme il est inouï que les officiers de la monnaie aient manqué à la confiance publique, ce serait un scandale du premier ordre que de former le moindre soupçon sur leur bonne foi.

» Les négocians vendent les marchandises de l’Europe, et reçoivent en paiement cette monnaie, dont ils achètent ensuite des marchandises du pays, qu’ils envoient vendre ailleurs par leurs correspondans, et dont ils tirent de bonnes espèces d’or et d’argent pour les placer à la banque de Londres. N’ayant besoin ni d’or, ni d’argent monnayé dans le pays même, ils achètent avec les retours annuels de leurs gains toutes les marchandises qui leur conviennent, et les font apporter à Boston pour leur compte : ce qui entretient le commerce d’un côté à l’autre. Ainsi l’or et l’argent monnayés ne sortent point d’Angleterre ; et les riches habitans de Boston ont à la fois le maniement de deux fonds, celui des marchan-