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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 24.djvu/360

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celle du manioc, et que la pulpe, quand elle est sèche, est non-seulement saine, mais nourrissante. Outre ces espèces de palmiers et des palétuviers, on trouve plusieurs petits arbres et buissons entièrement inconnus en Europe, un en particulier qui produit une figue d’une mauvaise qualité, et un autre qui porte une sorte de prune ressemblant aux nôtres par la couleur, mais non par la forme, car celle-là est aplatie sur les côtés ; et un troisième qui donne une espèce de pomme couleur de pourpre, et qui, après avoir été gardée quelques jours, devient bonne à manger ; sa saveur ressemble un peu à celle d’une prune de damas.

» La Nouvelle-Hollande offre une grande variété de plantes capables d’enrichir la collection d’un botaniste ; très-peu sont bonnes à manger. Une petite plante à feuilles longues, étroites, et ressemblant à une prêle, distille une résine d’un jaune brillant, exactement semblable à la gomme-gutte, excepté qu’elle ne tache pas. Elle exhale une odeur douce ; mais nous n’avons pas eu occasion de distinguer ses propriétés, non plus que celles de plusieurs autres plantes que les naturels du pays semblent connaître, puisqu’ils les distinguent par différens noms.

» J’ai déjà fait mention des racines de la feuille d’une plante qui ressemble aux cocos des îles d’Amérique, ainsi que d’une espèce de fève ; on y peut ajouter une sorte de persil et de pourpier, et deux espèces d’ignames, l’une qui a la forme d’un radis, et l’autre ronde et cou-