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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/142

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sacre, et offrirent avec empressement leurs richesses. Ils leur prodiguèrent de concert des témoignages de bienveillance et d’amitié, depuis le dernier des sujets jusqu’à la reine ; de façon que chacun de leurs hôtes eut lieu de regretter cette côte hospitalière.

» Après avoir donné ordre de dresser des tentes pour les malades, les tonneliers, les voiliers et la garde, Cook partit le 26 pour Oppari avec le capitaine Furneaux, Forster et d’autres, ainsi que Maratata et sa femme. »

Forster continue ainsi : « Dès que nous fûmes dans la pinasse, Maratata et sa femme y entrèrent sans aucune cérémonie, et se placèrent aux meilleures places de l’arrière. Ils furent suivis d’une foule de leurs compatriotes ; mais comme ils remplissaient tellement le bateau, que nos matelots ne pouvaient pas manier leurs avirons, il fallut en chasser la plus grande partie : ceux qu’on mit ainsi dehors n’étaient pas trop contens, car ils avaient paru très-fiers de s’asseoir sur notre petit bâtiment, qui était nouvellement peint, et qui avait un très-joli tendelet vert pour nous préserver du soleil. Nous traversâmes la baie, et nous approchâmes de la côte, près d’une pointe où de petits arbrisseaux environnaient un moraï de pierres, tel que nous en avions déjà observé à Aaitépéha. Le capitaine Cook connaissait ce cimetière et ce temple sous le nom de moraï de Toutahah ; mais, quand il l’appela par ce nom, Maratata l’interrompit en l’avertissant que, depuis la mort