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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/157

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toute l’île n’a que sept ou huit lieues. Les plaines sont peu étendues ; un petit nombre de collines intermédiaires se trouvent entre elles et les montagnes les plus hautes, qui s’élèvent immédiatement des bords de la plaine. L’ile offrait cependant d’agréables points de vue.

» L’un des naturels qui vint à bord avait une rupture ou hernie effrayante, qui ne semblait pas l’incommoder beaucoup ; car il monta le long du vaisseau avec une grande agilité. Ces insulaires parlaient la même langue, avaient les mêmes traits, et portaient les mêmes vêtemens d’étoffes d’écorce d’arbre que les Taïtiens ; nous n’avions encore vu aucune de leurs femmes. Ils nous vendirent, entre autres choses, une douzaine de très-gros coqs d’un joli plumage ; mais ce qu’il y a de remarquable, ils ne nous apportèrent aucune poule.

» Ayant débarqué peu de temps après qu’on eut jeté l’ancre, je trouvai, dit Forster, deux plantes que nous n’avions pas encore vues, et je remarquai que les arbres à pain, dans cette partie, portaient déjà de jeunes fruits de la grosseur d’une petite pomme, et qui, à ce que me dirent les naturels, ne seraient mûrs que dans quatre mois. Le canton où je mis à terre semblait manquer de bananes. Les insulaires cependant nous en apportèrent quelques-unes qui venaient des autres cantons ; ce qui prouve qu’ils conduisent leurs vergers de manière à avoir des fruits dans les différentes saisons ; mais ces récoltes tardives, comme on le con-