Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/156

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aucun rapport à nous : elle ne nous parut différer que par la manière de jouer de celles que nous avions vues à Ouliétéa, dans notre premier voyage. Tedoua Toeouraï montra un talent extraordinaire, son habit de danse était le plus joli de tous : de longs glands de plumes pendaient de la ceinture en bas, et relevaient sa parure. Dès que tout fut fini, le roi lui-même nous pria de partir, et il envoya sur la chaloupe différentes espèces de fruits et de poissons tout apprêtés ; nous retournâmes ainsi à bord chargés de présens.

» Au commencement de septembre, nous quittâmes la baie de Matavaï pour nous rendre à Houaheiné, où les vaisseaux arrivèrent le 3.

» Un golfe profond sépare Houaheiné en deux péninsules, réunies par un isthme entièrement inondé à la haute marée. Ses collines sont moins élevées que celles de Taïti ; mais leur aspect annonce des restes de volcans. Le sommet de l’une d’elles ressemblait beaucoup à un cratère ; et on voyait sur un de ses côtés un rocher noirâtre et poreux, qui paraissait être de la lave. Au lever du soleil, nous aperçûmes quelques autres des îles de la Société, O-Rarétéa (Ouliétéa), O-Taha et Borabora (Bolabola). La dernière forme un pic comme Maïtéa, mais beaucoup plus élevé et plus considérable, au sommet duquel on reconnaissait aussi le cratère d’un volcan.

» L’aspect du pays est le même, mais en petit, que celui de Taïti. La circonférence de