Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/22

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

» Quelques officiers remontèrent la baie sur un petit bateau, dans le dessein de chasser ; ils découvrirent à deux ou trois milles du vaisseau des Zélandais qui lançaient à l’eau une pirogue. À peine nous en eurent-ils avertis, qu’il en parut une près d’une pointe éloignée d’un mille : un grain la fit rentrer ; mais bientôt elle reparut. Elle était montée de sept à huit hommes qui nous regardèrent fixement, mais ne répondirent pas à nos signes d’amitié, et s’en retournèrent. Après midi le capitaine alla dans l’anse avec deux canots, dans l’espérance de revoir les Zélandais : on ne trouva que leur pirogue échouée près de deux petites huttes, dans lesquelles on vit des traces de feu et des poissons. Sans doute les habitans s’étaient sauvés dans les bois voisins. On laissa dans la pirogue des médailles, des miroirs, de la verroterie ; mais on enfonça dans une branche d’arbre une hache pour leur en indiquer l’usage, après quoi l’on revint au vaisseau.

» Nous allâmes cependant encore, dit Forster fils, chercher des plantes. Mais nous rencontrâmes un sol si glissant d’humidité, et tant d’obstacles d’ailleurs sur notre chemin, que notre excursion fut très- pénible et très-fatigante. Nous trouvâmes quelques plantes encore en fleur ; mais nous vîmes un grand nombre d’arbres et d’arbrisseaux déjà dépouillés ; ce qui nous donna une idée de la quantité de végétaux, inconnus en Europe, que produit la Nouvelle-Zélande.