Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/23

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

» L’anse est si spacieuse, que toute une flotte pourrait y mouiller : elle est environnée au sud-ouest par les collines les plus élevées de toute la baie, et entièrement revêtues de bois depuis le sommet jusqu’au bord de l’eau. Les diverses pointes qui s’avancent, et les différentes îles répandues dans la baie forment un coup d’œil pittoresque. La mer tranquille et éclairée par le soleil couchant, les nuances variées de la verdure, et le chant des oiseaux qui résonnait de toutes parts, adoucissaient la dureté qu’offrait d’ailleurs ce paysage. »

Tandis que Forster et son fils remontaient la baie pour chercher des objets relatifs à l’histoire naturelle, Cook se rendit vers un rocher où l’on tua trois phoques : l’un d’eux, qui pesait deux cent vingt livres, et qui avait six pieds de long, fut très-difficile à prendre ; ses blessures le mirent en fureur ; il attaqua la chaloupe. Après avoir passé plusieurs îles, Cook atteignit les bras de la baie le plus au nord et à l’ouest ; ils sont formés par la côte de la pointe appelée Five-Fingers (des Cinq-Doigts). On vit au fond de cette anse beaucoup de canards, des bécasses et d’autres oiseaux sauvages : on en tua quelques-uns. Forster rapporta une collection précieuse d’oiseaux nouveaux et de nouvelles plantes.

Il plut presque continuellement, et plusieurs jours s’écoulèrent avant qu’on eût aucune entrevue avec les sauvages. Un homme et deux femmes se présentèrent enfin le 6 avril, appe-