Aller au contenu

Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/242

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pourvu qu’on eût l’air d’être content d’elles. En général elles paraissaient avoir de la modestie, quoiqu’un grand nombre fussent très-libres ; et comme il y avait encore des vénériens à bord, je pris toutes les précautions possibles pour que l’île ne nous reprochât pas de l’avoir infectée. Les naturels ont montré dans toutes les occasions une forte propension au vol : ils sont presque aussi habiles filous que les Taïtiens.

» Leurs cheveux sont communément noirs, et surtout ceux des femmes. Nous en avons vu de différentes couleurs sur la même tête, car ils y mettent une poudre qui les teint en blanc, en rouge et en bleu. Les deux sexes les portent courts (je n’ai observé que deux exceptions à cet usage) ; la plupart les relèvent avec un peigne. Ceux des petits garçons sont ordinairement coupés très-ras : on leur laisse seulement une simple touffe au sommet de la tête et de chaque côté de l’oreille. Les hommes coupent ou rasent leur barbe très-près : cette opération se fait avec deux coquilles. Ils conservent leurs dents jusqu’à un âge avancé. La coutume de se tatouer est universelle : les hommes sont tatoués depuis le milieu de la cuisse jusqu’au-dessus des hanches : les femmes ne le sont que sur les bras et les doigts, et même très-légèrement.

» Le vêtement des deux sexes est une pièce d’étoffe ou de natte qui enveloppe la ceinture et qui descend au-dessous du genou. De la cein-