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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/243

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ture en haut, les hommes et les femmes sont communément nus ; il paraît qu’ils oignent cette partie du corps tous les matins. Mon ami Attago ne manquait jamais de le faire ; mais je ne puis pas dire si c’était par égard pour moi, ou afin de se conformera l’usage. Je crois qu’en cela il observait la coutume ; car j’en ai remarqué d’autres qui s’oignaient comme lui.

» Les ornemens communs aux deux sexes sont des amulettes, des colliers et des bracelets d’os, de coquillages, de nacre de perle, d’écaille de tortue, etc. Les femmes mettent d’ailleurs à leurs doigts des anneaux d’écaille très-bien faits, et à leurs oreilles des rouleaux de la même matière, et de la grosseur d’une petite plume : quoiqu’elles aient toutes les oreilles percées, en général elles y portent peu de pendans. Elles se parent aussi quelquefois d’un tablier fait des fibres extérieures de la coque de coco, et parsemé d’un certain nombre de petits morceaux d’étoffe joints ensemble, de manière qu’ils forment des étoiles, des demi-lunes, des carrés, etc. Il est en outre garni de coquillages et couvert de plumes rouges ; il produit un effet agréable. Ils fabriquent la même étoffe et de la même matière qu’à Taïti, quoiqu’ils n’en aient pas autant d’espèces différentes, et qu’elle ne soit pas si fine ; mais leur méthode de la vernir est plus durable, et elle résiste quelque temps à la pluie ; avantage que n’a pas celle de Taïti. Ils la teignent en noir-brun, pourpre, jaune et rouge ; ils tirent leurs couleurs des