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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/292

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nous courûmes au sud-ouest, avec un vent de sud-est, étant par 61° 9′ de latitude sud, et 116° 7′ de longitude ouest. À dix heures du soir, il y eut un calme qui dura jusqu’à deux heures du lendemain au matin : le vent qui s’éleva du nord fraîchit bientôt, et se fixa au nord-est ; j’en profitai pour gouverner au sud, jusqu’à midi du 20, que nous étions par 62° 34′ de latitude, 116° 24′ de longitude ouest ; un nouveau calme survint.

» Dans cette position, nous avions en vue deux îles de glace, dont l’une semblait aussi large que la plus grande de celles que nous avions rencontrées jusqu’ici : elle n’avait pas moins de deux cents pieds de hauteur ; elle se terminait par un pic ressemblant à la coupole de l’église cathédrale de Saint-Paul de Londres. Comme une grosse houle venait de l’ouest, il n’était pas probable qu’il y eût une terre entre nous et le méridien, de 133° 30′, qui était notre longitude sous cette latitude, quand nous fîmes le nord. Durant toute cette route, nous n’avions rien vu qui pût nous porter à croire que nous étions dans les environs d’une terre. À la vérité, nous avions aperçu souvent du goémon ; mais je suis sûr que ce n’est pas un signe assuré de la proximité de terre, puisqu’on en rencontre sur toutes les parties de l’Océan. Après un calme de quelques heures, nous eûmes un vent de sud-est ; mais il fut très-incertain, et accompagné de grosses ondées de neige : enfin il se fixa au