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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/310

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ment d’Angleterre a accordé une récompense à ses héritiers. Depuis sa mort, de nouveaux calculs ont rendu sa méthode si facile, que la longitude en mer ne sera peut-être jamais déterminée avec plus de précision par aucun autre moyen.

» La latitude de l’île de Pâques correspond, à une ou deux minutes près, avec celle qui est marquée dans le journal manuscrit de Roggeween, et sa longitude n’est fautive que d’un degré. La latitude que lui donnent les Espagnols et aussi exacte ; mais ils se trompent d’environ trente lieues sur la longitude.

» À la pointe méridionale de cette île le rivage s’élève brusquement ; il est composé de roches brisées, dont l’aspect poreux et la couleur noire et ferrugineuse annonçaient des restes d’un feu souterrain. Nous observâmes surtout deux rochers isolés et situés à environ un quart de mille au large de cette pointe : la forme de l’un était singulière ; il ressemblait à une colonne ou obélisque énorme, et tous les deux étaient habités par une quantité innombrable d’oiseaux de mer, dont les cris discordans assourdissaient nos oreilles. Bientôt nous découvrîmes une autre pointe à peu près à dix milles de distance de la première, et à mesure que nous avancions nous remarquions que le terrain s’inclinait doucement vers la mer. À l’aide de nos lunettes nous aperçûmes sur cette pente plusieurs plantations : cependant la surface de l’île paraissait en général aride et sèche, et ces