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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/39

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bre, composée de grands arbres, enfermait le lac, et des montagnes de différentes formes s’élevaient tout autour. Les environs étaient déserts et silencieux ; on n’entendait pas le gazouillement d’un seul oiseau, tant il faisait froid à cette hauteur, pas une seule plante ne poussait des fleurs : ce lieu tranquille inspirait une douce mélancolie.

» J’appris à mon retour que M. Cooper n’ayant pas débarqué au moment où les Zélandais l’attendaient, ils s’étaient retirés dans les bois ; mais deux autres parurent alors sur le bord opposé. J’essayai inutilement d’en obtenir une entrevue ; car, à mesure que j’approchais de la côte, ils s’enfoncèrent plus avant dans la forêt, qui était si épaisse, qu’elle les dérobait à notre vue. Le jusant m’obligea de quitter la rivière et de me réfugier à l’endroit où nous avions passé la nuit. Après y avoir déjeuné, je m’embarquai pour retourner à bord ; au moment où je me mettais en route, nous aperçûmes sur la côte opposée deux hommes qui nous appelèrent par des cris, ce qui me détermina à faire ramer vers eux. Je débarquai sans armes avec deux de nos messieurs : les deux Zélandais, à environ trois cents pieds du bord de l’eau, tenaient chacun une pique à la main : ils se retirèrent quand j’avançai avec mes deux camarades ; mais ils m’attendirent quand je m’approchai seul.

» Il me fallut un peu de temps pour les engager à mettre bas leurs piques. Enfin l’un d’eux