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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/44

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grands, et au-dessous un espace couvert d’arbres secs ou morts ; les forêts commençaient ensuite, et les arbres augmentaient en grosseur à mesure que l’on descendait la montagne. L’entrelacement des ronces et des lianes avait rendu la montée assez fatigante ; mais la descente fut dangereuse, parce qu’ils ne purent marcher sur le bord des précipices qu’à l’aide des arbres et des buissons. À une élévation considérable, ils rencontrèrent trois ou quatre arbres, qu’ils prirent pour des palmiers ; ils en coupèrent un dont la pousse centrale leur fournit des rafraîchissemens : ce n’était point de véritables choux palmistes ; ils n’appartenaient pas même à la classe des palmiers, confinés ordinairement dans des climats plus tempérés. C’était, à proprement parler, une nouvelle espèce de dragonier à feuilles larges, dont la pousse centrale, lorsqu’elle est tendre, a le goût d’un noyau d’amande, et un peu de la saveur du chou. Nous en observâmes ensuite plusieurs autres dans quelques parties de la baie.

» Il nous restait cinq oies de celles que nous avions apportées du cap de Bonne-Espérance : j’allai le 24, dit Cook, à l’anse des Oies (que j’ai ainsi nommée par cette raison), et je les y laissai. Deux raisons me déterminèrent à choisir cette place : il n’y avait point d’hommes qui pussent les troubler ; et comme ces oiseaux y trouveront une nourriture abondante, je suis persuadé qu’ils se multiplieront, qu’ils se ré-