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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/43

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ou quatre fois autant de grands clous, outre plusieurs autres choses. Avec autant de meubles précieux, il n’y avait pas de Zélandais aussi riches, et ils avaient eux seuls plus de haches que tout le reste du pays.

» L’après-midi du 21 je menai un détachement sur les îles pour chasser au phoque. Le ressac était si fort, que nous ne pûmes débarquer qu’à un seul endroit où nous en tuâmes dix. Ces animaux nous étaient d’une grande utilité : les peaux servaient à garnir les agrès ; la graisse donnait de l’huile à brûler, et nous mangions la chair. La fressure en est aussi bonne que celle des cochons ; et la saveur de la chair de quelques-uns égale presque celle des tranches de bœuf connues sous le nom de beef-stakes.

» Le matin du 23, M. Pickersgill, M. Gilbert et le docteur Sparrman allèrent à l’anse de la Cascade, dans le dessein de monter au sommet d’une montagne : ils l’atteignirent à deux heures de l’après-midi, ainsi que je le reconnus par les feux qu’ils allumèrent. De retour à bord, le soir, ils m’apprirent que, dans l’intérieur du pays, on n’apercevait que des montagnes stériles, couvertes de neige, des rochers escarpés, et d’affreux précipices séparés par des abîmes effrayans.

» Ils trouvèrent au sommet de l’une de ces montagnes de petits buissons et diverses plantes alpines que nous n’avions vus nulle part ; un peu plus bas, des touffes d’arbrisseaux plus