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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 26.djvu/248

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ché, ou brûlé par les rayons du soleil ; cependant il y croît une herbe grossière et d’autres plantes, et çà et là s’élèvent des arbres et des arbustes. Le pays, en général, ressemble beaucoup à quelques cantons de la Nouvelle-Hollande situés sous le même parallèle : plusieurs des productions naturelles paraissent y être les mêmes, et les forêts y manquent de broussailles comme dans cette île. Les récifs sur la rive, et d’autres objets de ressemblance frappèrent tous ceux qui avaient vu les deux pays. Nous observâmes que toute la côte nord-est était remplie d’écueils et de brisans qui s’étendent au delà de l’île de Balabéa à perte de vue. Après avoir fait toutes ces remarques, nos guides ne se souciant pas d’aller plus loin, nous descendîmes les montagnes par un chemin différent de celui que nous avions suivi pour y monter. Ce dernier nous conduisit dans la plaine, à travers des plantations dont la distribution très-judicieuse annonçait beaucoup de soin et de travail. On voyait des champs en jachère, quelques-uns récemment défrichés, et d’autres qui depuis long-temps étaient en état de culture, et qu’on recommençait à fouiller. J’ai observé que la première chose qu’ils font pour défricher un terrain, c’est de mettre le feu aux herbes qui en couvrent la surface. Ils ne connaissent d’autres moyens pour rendre au sol épuisé sa première fertilité que de le laisser quelques années en jachère. Cet usage est général chez tous les peuples de cette mer. Ils n’ont aucune