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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 26.djvu/247

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sommet d’une des montagnes, nous aperçûmes en deux endroits, entre quelques montagnes avancées, la mer à un côté opposé à celui où nous avions mouillé, c’est-à-dire au sud-ouest de la terre. Cette découverte nous était d’autant plus utile, qu’elle nous faisait juger de la largeur de l’île, qui dans cette partie, n’excédait pas dix lieues.

» Parmi ces montagnes avancées et la chaîne sur laquelle nous étions est une grande vallée dans laquelle serpente une rivière. Ses bords sont ornés de diverses plantations et de quelques villages dont nous avions rencontré les habitans sur notre route, et que nous trouvâmes en plus grand nombre au sommet de la chaîne ; d’où vraisemblablement ils observaient le vaisseau. La plaine ou le terrain uni qui s’étend le long de la rive de notre mouillage se présentait, à cette hauteur, sous l’aspect le plus avantageux : les sinuosités des ruisseaux qui l’arrosent, des plantations, de petits villages, la variété des groupes dans les bois, et les îlots au pied de la côte diversifiaient tellement la scène, qu’il n’est pas possible d’imaginer un ensemble plus pittoresque. Sans le sol fertile des plaines et des flancs des collines, la contrée entière n’offrirait qu’un point de vue triste et stérile. Les montagnes et d’autres endroits élevés ne sont pour la plupart susceptibles d’aucune culture. Ce ne sont proprement que des masses de rochers dont plusieurs renferment des minéraux. Le peu de terre qui les couvre est dessé-