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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/135

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causes pour laquelle un certain nombre de leurs plantes appartiennent aux classes appelées par Linné monoécie, dioécie et polygamie ; il est à remarquer que les plantes que les botanistes ont trouvées hermaphrodites en Amérique portent, dans les îles du grand Océan, des fleurs mâles et femelles sur des individus différens ; ce qui peut confirmer l’opinion que la plupart des plantes dioïques se rencontrent aussi hermaphrodites : dans ce cas, cette classe n’existerait plus. On a cru également qu’on perfectionnerait le système sexuel si on retranchait les classes de la monoécie, de la dioécie et de la polygamie, et si on plaçait leurs genres suivant le nombre de leurs étamines : mais si l’on considère combien tomberaient par-là dans les classes qui sont déjà nombreuses, il est clair que ce changement ne servirait qu’à rendre la science plus embrouillée. Le nombre de cinq, suivant l’observation du grand Linné, est le plus fréquent dans la nature ; c’est par cette raison que la pentandrie a tant de genres ; la plupart des plantes que nous avons découvertes appartiennent à cette classe. Nous avons vu avec une sorte de regret tant de plantes augmenter encore cette classe, qui était déjà trop étendue. Comme cette particularité semblait hâter le renversement du système sexuel, elle contribua à nous rendre extrêmement circonspects quand il fallait créer de nouveaux genres.

» Les classes qui, en Europe, sont les plus