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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/136

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abondantes, les ombellifères, les composées, les papilionacées, les bicornes, les siliqueuses, les personnées, les verticillées, ont très-peu de plantes congénères dans les îles du tropique. Les belles classes des ensatæ (glaïeuls, iridées), coronariæ (liliacées), sarmentaceæ (asparaginées), y sont également rares. Les graminées n’y sont pas nombreuses, et appartiennent principalement à la polygamie. Les piperitæ (aroïdes), les scitaminées (bananiers et balisiers), les hesperidæ (myrtes), les luridæ (solanées), les contortæ (apocynées), les columniferæ (malvacées), les tricoccæ (euphorbiacées), composent principalement la Flore de ces îles. Parmi les orchidées, un grand nombre d’epidendra très-variés habitent les cantons incultes ; la plupart de celles-ci sont nouvelles, et leurs fleurs si différentes, qu’on pourrait les distinguer en autant de genres avec la même facilité que les botanistes ont séparé le convolvus (liseron), et l’ipomœa, ou le nyctanthes (jasmin d’Arabie), et le jasmin, seulement, d’après de petites différences dans la forme de la fleur. Les espèces des liserons sont très-abondantes dans les îles du grand Océan, et se rapprochent tellement l’une de l’autre, qu’il est très-difficile de les déterminer. Linné a placé le genre des piper (poivres) dans la diandrie, quoiqu’il ait pris la plupart des espèces sur l’autorité du Plumier. Nous avons eu occasion d’en examiner plusieurs espèces, et nous avons toujours trouvé le nom-