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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/146

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oiseaux du globe, et dont la voix est très-mélodieuse, il est facile de citer d’ailleurs un grand nombre d’exemples du contraire. Le chant des oiseaux retentit également dans les forêts sauvages de la Nouvelle-Zélande et dans les bocages cultivés de Taïti. À proprement parler, il n’existe qu’une espèce d’oiseaux apprivoisés aux îles du tropique du grand Océan : le coq ordinaire et la poule, qui sont de même nombreux à l’île de Pâques, où il n’y a pas d’autres animaux domestiques ; on en trouve également aux îles de la Société et aux îles des Amis, et sur ces dernières terres leur grosseur est prodigieuse. Ils ne sont pas rares aux Marquésas, aux Nouvelles-Hébrides, à la nouvelle-Calédonie ; mais les Îles-Basses et celles de la zone tempérée en manquent tout-à-fait. On ne peut pas compter les perroquets et les pigeons parmi les animaux domestiques ; car, quoique les naturels des îles des Amis et des îles de la Société apprivoisent quelques individus, ils n’en ont jamais de couvées. Nous avons compté cent quatorze nouveaux oiseaux, dont la moitié est aquatique. Nous avons remarqué en outre environ trente des espèces de Linné, dont plus de vingt sont aquatiques. Je suis persuadé que nous ne les avons pas toutes vues, comme nous n’avons pas rassemblé non plus une Flore complète de chacun de ces pays. La quantité des nouveaux oiseaux est donc étonnante, comparée à celle qui était connue des naturalistes. On peut concevoir de là de grandes es-