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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/147

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pérances sur les continens qu’on n’a pas encore examinés. Les genres aquatiques sont très-nombreux, comme nous l’avons déjà dit, et l’observation que nous avons faite sur les plantes s’applique aussi aux oiseaux ; c’est que les genres les plus abondans sont ceux que nous avons le plus enrichis.

» Le peu d’animaux amphibies que nous avons trouvés dans le grand Océan habite les pays du tropique : 1o. le carret, qui donne l’écaille propre aux fabriques ; 2o. la tortue verte, qui est bonne à manger ; 3o. le lézard commun ; 4o. le gecko ; 5o. le serpent amphibie, et 6o. l’anguis platura de Linné. Aucun d’eux n’est venimeux.

» Le grand Océan est riche en poissons ; on y trouve une grande variété d’espèces. Nous avons eu toutes les peines du monde à faire des collections dans cette branche de l’histoire naturelle, parce que notre relâche à la plupart des îles a été courte, et qu’il nous a fallu avoir recours aux naturels des différens pays pour nous procurer des poissons, car nous manquions à bord de pêcheurs habiles ; cependant j’ai rassemblé en différens endroits soixante-quatorze espèces, et environ quarante autres décrites par Linné. Nous n’avons découvert qu’un nouveau genre qui avait jusqu’alors été compris parmi les chætodon mais qu’il faut en séparer. L’habile professeur Forskal, dont tous les naturalistes doivent déplorer la mort prématurée en Arabie, avait eu la même idée ;