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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/243

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très-hautes, et de ce que Pico n’en a qu’une seule.

» Derrière la ville de Sainte-Croix, le pays s’élève peu à peu ; il est d’une hauteur modérée. Plus loin dans le sud-ouest, le sol s’élève davantage, et il continue à monter jusqu’au pic, qui de la rade ne paraît guère plus haut que les montagnes dont il est entouré. Le sol semble ensuite s’abaisser depuis le pic aussi loin que l’œil peut s’étendre, mais par un mouvement assez doux. Croyant que notre relâche serait seulement d’un jour, je ne fis pas dans l’île toutes les courses que j’avais projetées, et, malgré mon envie, je ne pus aller au sommet du pic.

» À l’est de Sainte-Croix, l’île semble être d’une stérilité complète. Des chaînes de montagnes se prolongent vers la mer ; on y trouve des vallées profondes qui aboutissent à d’autres montagnes ou collines qui coupent les premières et qui sont plus élevées. Celles qui courent vers la mer semblent avoir été battues par les vagues qui y ont laissé des empreintes de leur action : elles se montrent comme des rangées de cônes, dont les sommets offrent beaucoup d’inégalité. Les collines ou montagnes transversales, à l’égard de ces dernières, sont plus unies.

» L’après-midi du jour de notre arrivée, j’allai dans une de ces vallées, avec le projet de gagner les sommets des collines les plus éloignées, qui semblaient couvertes de bois ; mais