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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/299

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montrent qu’ils les habitent quelquefois. Ces habitations sont très-durables, car ils ont soin de laisser entier un des côtés de l’arbre ; ce qui suffit pour y entretenir une sève aussi abondante que dans les autres.

» Les naturels de la terre Van-Diemen sont sans doute de la même race que ceux des parties septentrionales de la Nouvelle-Hollande. Quoiqu’ils n’aient pas la vue mauvaise et deux dents de moins à la mâchoire supérieure, comme ceux que vit Dampier sur la côte occidentale de ce pays ; quoique la description de ceux que le capitaine Cook aperçut sur la côte orientale durant son premier voyage ne leur convienne pas à bien des égards, je suis persuadé toutefois que la distance des lieux, la communication interrompue, la diversité du climat et le laps du temps, suffisent pour produire plus de différence dans la figure et les usages qu’il n’en existe réellement entre les peuplades de la terre Van-Diemen et celles dont parlent Dampier et le premier voyage de Cook. Si leur langue n’est pas la même, cette circonstance ne forme point une difficulté insoluble ; car la conformité du langage de deux peuplades qui vivent éloignées l’une de l’autre prouve bien qu’elles viennent d’une souche commune ; mais la différence des idiomes n’est pas une preuve du contraire[1].

    deux brasses, et l’autre deux brasses et demie de tour : les branches ne commençaient qu’à 60 ou 65 pieds de terre.

  1. L’ingénieux auteur des Recherches sur les Américains