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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 4.djvu/334

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et blanches sur l’estomac, au milieu duquel la nature a tracé une tache si rouge, qu’on la prendrait pour une plaie fraîche dont le sang paraît sortir.

Le xolin est un oiseau de la grosseur d’une grive, de couleur noire et cendrée, qui n’a sur la tête, au lieu de plumes, qu’une espèce de couronne ou de crête de chair. Le paloma-torcas est à peu près de la même grosseur ; son plumage est varié de gris, de vert, de rouge et de blanc, avec une tache fort rouge au milieu de l’estomac ; mais sa principale distinction consiste dans son bec et ses pates, qui sont aussi du plus beau rouge. La salangane est commune dans les îles de Calamianes, de Solou, et dans quelques autres ; sa grosseur est celle d’une hirondelle. Elle bâtit son nid sur les rochers qui touchent au bord de la mer, et l’attache au rocher même, à peu près comme l’hirondelle attache le sien aux murailles. L’herrero est un oiseau vert de la grosseur d’une poule, auquel la nature a donné un bec si dur, qu’il perce les troncs des plus grands arbres pour y faire son nid. Son nom, qui signifie forgeron, lui vient des Espagnols, pour exprimer le bruit de son travail, qui se fait entendre d’assez loin. On lui attribue la propriété de connaître une herbe qui rompt le fer. Un autre oiseau, nommé colocolo, a celle de nager sous l’eau avec autant de vitesse qu’il vole dans l’air. Ses plumes sont si serrées, qu’elles deviennent sèches aussitôt qu’il les a secouées