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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 4.djvu/363

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de celle qu’ils avaient quittée, ils se trouvèrent par 7 degrés 14 minutes du nord, à une lieue au large de cette île.

L’année suivante, le P. Serano tenta la même entreprise, muni de brefs du pape et d’autres pièces. Il partit de Manille le 15 décembre avec un autre jésuite et l’élite de la jeunesse du pays. Le troisième jour de leur navigation, le vaisseau fut brisé par une violente tempête, et tous périrent, à la réserve de deux Indiens et d’un Espagnol, qui échappèrent du naufrage pour en porter la triste nouvelle à Manille. Ainsi tout ce qui regarde les îles Palaos est encore dans une véritable obscurité.

Si nous avions suivi la marche des Espagnols qui, partant de l’hémisphère occidental, passèrent par les Marianes avant de découvrir les Philippines, nous n’aurions fait mention de celles-ci qu’après avoir parlé des premières ; mais nous suivons, comme on l’a vu, une route opposée.

Depuis plus de deux siècles que les Espagnols passent entre les Marianes, dans leurs voyages aux Philippines, ils ont trouvé qu’elles forment une chaîne qui s’étend du sud au nord, c’est-à-dire depuis l’endroit où elle commence vis-à-vis de la Nouvelle-Guinée, jusqu’au 36e. degré qui les approche au Japon. Elles sont renfermées par conséquent entre cet empire et la ligne équinoxiale, vers l’extrémité de la mer Pacifique, à près de quatre cents lieues à l’est des Philippines ; et, dans cette position, elles