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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 6.djvu/202

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passent, comme les Guzarates, l’ouverture de leur robe sous le bras gauche, au lieu que les Persans la passent sous le bras droit ; et que les premiers nouent leur ceinture sur le devant et laissent pendre les bouts ; au lieu que les Persans ne font que la passer autour du corps, et cachent les bouts dans la ceinture même.

Ils ont des séripons, qui sont une espèce de larges souliers, faits ordinairement de cuir rouge doré. En hiver comme en été, leurs pieds sont nus dans cette chaussure. Ils la portent comme nous portons nos mules, c’est-à-dire sans aucune attache, pour les prendre plus promptement lorsqu’ils veulent partir, et pour les quitter avec la même facilité en rentrant dans leurs chambres, où ils craignent de souiller leurs belles nattes et leurs tapis de pied.

Ils ont la tête rase et couverte d’un turban, dont la forme ressemble à celui des Turcs, d’une fine toile de coton blanc, avec des raies d’or ou de soie. Ils savent tous le tourner et se l’attacher autour de la tête, quoiqu’il soit quelquefois long de vingt-cinq ou trente aunes de France. Leurs ceintures, qu’ils nomment commerbant, sont ordinairement de soie rouge, avec des raies d’or ou blanches, et de grosses houppes qui leur pendent sur la hanche droite. Après la première ceinture, ils en ont une autre qui est de coton blanc, mais plus petite et roulées autour du corps, avec un beau synder au côté gauche, entre cette ceinture et la robe, dont la poignée est souvent ornée d’or,