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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 6.djvu/243

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autres, dont chacun exerce différentes fonctions pour l’utilité des hommes et pour le gouvernement de l’univers. Outre leurs noms particuliers, ils leur donnent en général celui de geshou, qui signifie seigneur, et, quoique inférieurs au premier être, ils ne font pas difficulté de les adorer et de les invoquer dans leurs nécessités, parce qu’ils sont persuadés que Dieu ne refuse rien à leur intercession. Leur respect pour leurs docteurs est extrême. Ils leur fournissent abondamment de quoi subsister avec leurs familles. On ne leur connaît point de mosquées ni de lieux publics pour l’exercice de leur religion ; mais ils consacrent à cet usage une chambre de leurs maisons, dans laquelle ils font leurs prières assis et sans aucune inclination de corps. Ils n’ont pas de jour particulier pour ce culte, à l’exception du premier et du vingtième de la lune, qu’ils chôment religieusement. Tous leurs mois sont de trente jours, ce qui n’empêche point que leur année ne soit composée de trois cent soixante-cinq jours, parce qu’ils en ajoutent cinq au dernier mois. On ne distingue point leurs prêtres à l’habit, qui leur est commun, non-seulement avec tous les autres parsis, mais avec tous les habitans du pays. L’unique distinction de ces idolâtres est un cordon de laine ou de poil de chameau, dont ils se font une ceinture qui leur passe deux ou trois fois autour du corps, et qui se noue en deux nœuds sur le dos. Cette marque de leur profession