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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 7.djvu/119

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dans toute sa longueur, qui s’étend de l’orient à l’occident, peut avoir vingt-quatre ou vingt-cinq pas géométriques, et quatre ou cinq du midi au septentrion ; dans sa plus grande hauteur elle a neuf ou dix pieds. La petite, qui est au nord de la grande, dont elle n’est éloignée que de sept à huit pieds, a trois toises de long, peu de hauteur et de largeur ; elle est d’un aimant bien plus vif que l’autre ; elle attirait avec une force extraordinaire les instrumens de fer dont on se servait. On fit tous les efforts possibles pour en détacher, mais sans succès, parce que les instrumens de fer, qui étaient fort trempés, s’étaient aussitôt rebouchés. On fut obligé de s’attacher à la grande, dont on eut beaucoup de peine à rompre quelques morceaux qui avaient de la saillie, et qui donnaient de la prise au marteau ; cependant on en tira quelques bonnes pièces, et nous ne doutâmes point qu’il ne s’en trouvât d’excellentes, si l’on fouillait un peu avant dans la mine. Autant qu’on en peut juger par les morceaux de fer qu’on y appliquait, les pôles de la mine regardaient le midi et le nord, car on n’eût pu rien connaître par la boussole dont l’aiguille s’affolait aussitôt qu’elle en était approchée.

» Nos observations furent faites avec précipitation. La disette des vivres et le voisinage des bêtes féroces nous obligèrent de nous retirer au plus vite pour regagner Lonpéen, etc. »

Le reste du voyage n’eut rien de remarqua-