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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 7.djvu/122

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servir. Ainsi nous avons donné nos ordres à Ocpra-Sima Osor de tenir la main à leur entière et absolue exécution, conformément à la très-humble remontrance d’Oya-Vitchaigen en faveur de ces pères. Nous voulons que les cent personnes que nous leur donnons, avec leurs enfans et leur postérité à venir, les servent à jamais, et faisons défense à toute personne, de quelque qualité et condition qu’elle puisse être, de retirer ces cent hommes et leurs descendans du service où nous les avons engagés ; que si quelqu’un, de quelque autorité ou condition qu’il puisse être, ose contrevenir à nos ordres (place du sceau), nous le déclarons maudit de Dieu et de nous, et condamné à un châtiment éternel dans les enfers, sans espérance d’en être jamais délivré par aucun secours divin ou humain.

» Par ordre exprès de sa majesté, ces présentes lettres ont été scellées du sceau royal au commencement et au milieu de cet acte, contenant vingt-cinq lignes écrites sur du papier du Japon. »

Pour faire sceller cette patente et les lettres que le roi envoyait en Europe, Tachard se rendit avec le seigneur Constance dans un appartement intérieur du palais, où l’on garde les sceaux du roi de Siam. Avant d’y entrer, ils passèrent sous les fenêtres de celui du roi, où Tachard remarqua deux choses. Comme il entendait diverses voix qui chantaient dans une pagode qui joignait l’appartement du roi, il