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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 7.djvu/393

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rend aussi luisante que le verre. On fait aussi de la laque une colle qui passe pour la meilleure qu’on connaisse au monde.

Le tabac croît en divers endroits des Indes orientales, et quelquefois en si grande abondance, qu’on en laisse perdre la moitié par la négligence de le cueillir. Les qualités en sont différentes.

Le meilleur opium vient de l’île Célèbes, quoiqu’il s’en trouve dans d’autres contrées, surtout aux environs de Brampour dans l’Indoustan, où on va le prendre en échange pour le poivre.

Le salpêtre vient en abondance du Bengale, et le raffiné coûte trois fois plus que celui qui ne l’est pas.

On n’a jamais trouvé de corail rouge dans les mers des Indes, non plus que dans les autres parties de l’Océan. Cette production de la nature est réservée à la Méditerranée. Mais il se trouve souvent de l’ambre gris dans les mers de l’Orient. Outre divers morceaux d’une prodigieuse grosseur que les gouverneurs portugais ont quelquefois rapportés de Goa et de Mozambique, on sait qu’à la Chine c’est un usage dans les grands festins de faire apporter, entre divers parfums, une grande quantité d’ambre, et d’en brûler pour des sommes considérables. Le succin ou ambre jaune ne se trouve pas dans les Indes. Les rivages de la Prusse en Europe sont les lieux où on le rencontre spécialement.