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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 7.djvu/51

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et continuellement couverts de bateaux et de grandes barques, qui rendent le commerce très-florissant. À la vérité, il ne croît dans le pays ni vin ni blé ; ce qu’il faut attribuer uniquement à l’indifférence des habitans qui ne les cultivent point, parce qu’ils en ignorent l’utilité. Leur principale nourriture est le riz, dont toutes les parties du pays produisent une quantité suffisante. On en distille l’arak comme partout ailleurs.

Les charrues du Tonquin, et la manière de s’en servir, diffèrent de celles des Chinois.

Tous les fruits n’y sont pas inférieurs dans leur espèce à ceux des autres pays de l’Orient ; mais les oranges sont infiniment meilleures. Les cocos, outre leurs usages ordinaires, fournissent une huile excellente pour les lampes. Les goyaves, les papayes et les bancous y croissent en abondance. Le bétel et l’arec font les délices des habitans, comme dans toutes les autres parties de l’Inde. Ils ont une figue qui ressemble peu à celle de l’Europe, et qui approche de la carotte pour le goût, mais infiniment plus agréable.

On y trouve en abondance le li-tchi que les habitans nomment bi-djaï, et que nous décrirons en parlant des fruits de la Chine. Vers le temps de sa maturité, qui est au mois d’avril, les officiers du roi mettent leur sceau sur les arbres qui promettent le meilleur bi-djaï, sans examiner à qui ils appartiennent ; et les propriétaires sont obligés, non-seulement de n’y